REFUS D'OBTEMPÉRER : SE DÉFENDRE ?


L’article L. 233-1 du code de la route définit le délit de refus d’obtempérer comme suit :


« I. – Le fait pour tout conducteur d’omettre d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions et muni des insignes extérieurs et apparents de sa qualité ».


Ainsi, pour caractériser le délit de refus d’obtempérer, il faut que :



PEINES



Le fait pour tout conducteur d’omettre d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions et muni des insignes extérieurs et apparents de sa qualité est puni de trois mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende.


Toute personne coupable de ce délit encourt également les peines complémentaires suivantes :




Si les faits ont été commis dans des circonstances exposant directement autrui à un risque de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente, ils sont punis de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.


Les personnes coupables du délit prévu au présent article encourent également les peines complémentaires suivantes :



MOYENS DE DEFENSE


Dans ce type de dossier, les intentions de l’automobiliste doivent être sondées. A-t-il eu réellement l’intention de se soustraire à un contrôle de police ? La question est primordiale. En effet, pour caractériser le délit de refus d’obtempérer, il faut que la personne incriminée ait consciemment refusé de s’arrêter malgré les injonctions des forces de l’ordre (policiers ou gendarmes).


Pourtant, les conducteurs poursuivis pour refus d’obtempérer peuvent légitimement arguer ne pas avoir remarqué la présence des policiers au bord de la route ou ne pas avoir justement interprété les gestes les sommant de s’arrêter.


Il reviendra au juge de déterminer cet élément moral fondant sa décision sur les
procès-verbaux (PV) rédigés par les enquêteurs
et les débats tenus en audience publique lors du procès devant le tribunal correctionnel (s’agissant d’un délit, le procès aura nécessairement lieu devant le tribunal correctionnel).


Si vous êtes convoqués devant le tribunal correctionnel pour le délit de refus d’obtempérer, vous avez tout intérêt à être assisté d’un avocat dédié au permis de conduire. En tant qu’compétent sur le code de la route, votre avocat saura, mieux que quiconque :



Le refus d’obtempérer ne doit pas être confondu avec le délit de fuite qui consiste lui à quitter une scène d’accident alors que l’on sait y avoir concouru. En tout état de cause, il faut se défendre pour éviter de lourdes condamnations. En effet, le refus d’obtempérer – en ce qu’il implique des forces de l’ordre – est un délit particulièrement scruté par les juges. L’assistance d’un avocat compétent sur le code de la route peut être nécessaire.


 


 


INTERVENTIONS

Maître Iosca intervient dans les plus grands médias français

Avocat permis : Auto plus
Avocat permis : Le Figaro
Avocat permis : Le Monde
Avocat permis : Le Parisien
Avocat permis : Sport Auto
Avocat permis : Capital