Voies sur berges piétonnisées : le grand écran de fumée


La feuilleton de la piétonnisation des voies sur berges à Paris ressemble à une querelle de clochers moyenâgeuse. Chaque semaine ou presque, une étude "indépendante" de la mairie de Paris vient prouver l'efficacité de la mesure, tandis qu'une étude toute aussi "indépendante" de sa rivale et président de région Valérie Pécresse vient démontrer le contraire. Mais un nouveau rapport, cette fois dénué d'arrières-pensées électoralistes, permet enfin de voir au-travers de l'écran de fumée dressé par les uns et les autres.

Pour rappel, après la fermeture à la circulation des quais rive gauche il y a trois ans, la piétonnisation des voies sur berges parisiennes est complète et permanente depuis octobre dernier. Jusqu'à cette date, les quais de Seine rive droite étaient encore composés d'une double-voie de circulation sans feux qui permettait aux automobilistes de traverser rapidement la capitale d'ouest en est. Poursuivant le travail de son prédécesseur, Anne Hidalgo a décidé d'offrir aux piétons ces 3,3 km de route entendant ainsi éviter l'holocauste écologique qui menace la planète.

Résultat ? Un enfant de 5 ans aurait pu le deviner. Selon le rapport d'étape d'Airparif rendu public il y a quelques jours, la pollution au dessus des voies sur berge a diminué de 25%... pour mieux augmenter sur les itinéraires de report. La fermeture des quais à la circulation a déplacé le trafic sur les boulevards supérieurs, où les embouteillages et la pollution qui va avec ont logiquement grimpé : hausse de 5% à 10% du taux de dioxyde d'azote sur l'itinéraire de déviation rive droite, et jusqu'à 5% côté rive gauche.

Invitée à commenter ce premier bilan, Anne Hidalgo a déclaré sans pouffer que "la piétonnisation des quais bas rive de la rive droite entraîne une baisse importante de la pollution de l'air dans le centre de Paris". Se gardant bien de préciser qu'elle augmente ailleurs. Génie ! Je suis soucieux de notre environnement comme tout un chacun. Justement : arrêtons l'idéologie et soyons enfin pragmatiques. Incitons les constructeurs de véhicules à respecter VRAIMENT les normes antipollution, et encourageons ces derniers à innover pour développer les énergies motrices de demain.Je l'ai dit et je le répète : l'écologie est une cause trop importante pour être instrumentalisée par des politiciens de carrière qui n'y voient qu'un aspirateur à bulletins.

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Maître Iosca intervient dans les plus grands médias français

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