Jackpot ! J'ai décroché une jurisprudence


Les avocats à l'origine d'une jurisprudence voient leur carrière décoller, avec plus de clients, de meilleurs honoraires et des décisions à leur nom étudiées en faculté. Hasard, travail ou magistrat conciliant ? Les secrets de la réussite.

(…) ils ont trouvé la faille, et c'est une cascade de procès qui en a découlé. Une route vers le sommet, "c'est comme rêver d'atteindre la lune, ou un astre encore plus éloigné", résume Jean-Baptiste Iosca qui a fait annuler en 2008 des milliers de contraventions pour excès de vitesse (il a fait valoir la défection des radars automatiques et une mauvaise utilisation des éthylomètres).

Pas de magie : du travail !

Tous ces avocats se voient en pionniers : face à eux, pas de moulins à vent, "pas de folie, pas de magie !", reprend Jean-Baptiste Iosca, surnommé "l'avocat automobile". C'est du droit pur. Procédure pénale, droit pénal, et code de la route : il faut les connaître par cœur. Me concernant, il faut aussi apprendre les machines utilisées par les gendarmes". En vacances, dans son bain, "et il m'arrive aussi parfois de me réveiller la nuit", l'homme épluche les notices d'utilisation. Le jour, il teste les machines. "Le plus génial et le plus passionnant dans tout ça, c'est qu'avec le code de la route, c'est un éternel recommencement". Il vient en effet de débusquer une nouvelle parade pour faire annuler tous les excès de vitesse, cette fois-ci par jumelles laser. "Il faut creuser les textes, il faut sans cesse les relire. Puis, à condition de travailler 18 heures par jour, au bout de deux, trois, quatre ans, on arrive enfin à quelque chose. Ca marche six mois. La gendarmerie s'adapte, et alors, il faut trouver autre chose". Pas de folie ? "De toute façon, sinon, moi je tourne en rond". En boucle aussi, la sonnerie de son téléphone : chaque nouveau filon est la garantie de nouveaux clients. Jean-Baptiste Iosca traite aujourd'hui plus de deux mille dossiers par an. Malgré son succès, l'avocat de 38 ans n'a pas augmenté ses honoraires depuis cinq ans. Un choix compensé par "la masse nettement plus importante de ma clientèle".(…)

Ainsi, pour se faire de la publicité, mieux vaut une bonne jurisprudence qu'un site Internet, affirment ces pionniers, "à condition qu'elle soit médiatisée", précise Jean-Basptiste Iosca. Ensuite, "il ne faut pas s'asseoir dessus", poursuit l'avocat-automobile, "trouver autre chose, sinon, en deux mois, vous êtes has been".

INTERVENTIONS

Maître Iosca intervient dans les plus grands médias français

Avocat permis : Auto plus
Avocat permis : Le Figaro
Avocat permis : Le Monde
Avocat permis : Le Parisien
Avocat permis : Sport Auto
Avocat permis : Capital